CUZCO – 6 JOURS
Située au milieu des Andes à environ 3 400 m d’altitude, Cuzco compte approximativement 300 000 habitants. En Quechua, Cuzco veut dire « le nombril du monde ». La ville a été la capitale des incas, plusieurs prétendent que l’Empire Inca y serait né. Plusieurs vestiges de cette civilisation sont encore dans la ville de Cuzco, mais aussi dans la Vallée sacrée des Incas.
Cuzco est le point de départ pour de nombreuses visites, c’est pourquoi nous y avons demeuré aussi longtemps. Nous avons séjourné dans un joli hostel, la famille qui y vit était très gentille avec nous. Un soir, c’était la fête nationale du Pisco, une boisson alcoolisée du Pérou. La famille a acheté des bouteilles de Pisco et a fait des cocktails toute la soirée à tous les voyageurs qui séjournaient dans leur demeure. Leur petite fille dansait sous la musique et nous apportait des chips, elle était très drôle à voir aller. Les cocktails étaient vraiment bons!
Neil a ENFIN écouté Véro, il est allé se faire couper la barbe. YAOUUUU !!! Depuis le temps qu’elle en rêvait. Ce n’est pas compliqué, nous commencions à ne plus y voir le visage à cause de tous ces poils.
La ville est jolie, il y a de belles églises un peu partout dans de charmantes petites ruelles.
LA VALLÉE SACRÉE DES INCAS
Située dans les Andes, la Vallée sacrée des Incas part de Písac et se rend jusqu’à Ollantaytambo. Nous retrouvons dans cette vallée plusieurs traces de la civilisation inca. Il y a de nombreux sites archéologiques dont Písac et Ollantaytambo que nous avons visités.
PISAC
Situé à 32 km de Cuzco se trouve un des plus fascinant site archéologique inca, après Machu Picchu. Il se nomme Písac, ce qui signifie « perdrix » en quechua.
C’est l'un des plus importants sites incas de la Vallée sacrée des Incas. Perché en haut d’une colline à l’entrée de la Vallée sacrée, la vue de là-haut est impressionnante.
Sur un versant de la colline, se trouve des terrasses agricoles qui ont été construites par les Incas et qui sont toujours utilisées de nos jours. Ces terrasses étroites représentent une aile d’une perdrix, ce qui a donné le nom du site.
D’après certaines recherches, il paraitrait que Písac défendait l'entrée sud de la Vallée Sacrée.
OLLANTAYTAMBO
Ollantaytambo se trouve au bout de la superbe Vallée sacrée des Incas à environ 75 km au nord-ouest de Cuzco. Construite tout en haut de la montagne, la forteresse d’Ollantaytambo avait pour but de surveiller l’entrée de la jungle, le chemin se rendant au Machu Picchu.
Du haut de cette imposante forteresse, le panorama était époustouflant.
CHINCHERO
En revenant de notre visite de la Vallée sacrée des Incas, nous sommes arrêtés au passage dans le petit village de Chinchero qui se trouve à une trentaine de kilomètres de Cuzco. Deux dames nous ont expliqué comment elles faisaient pour donner de la couleur à la laine d’alpaga. Par exemple, la couleur rouge est produite avec la feuille de cactus, celle-ci peut même faire du rouge à lèvre. C’était très intéressant et même surprenant.
AGUAS CALIENTES – 2 JOURS
Pour se rendre au Machu Picchu, il faut au préalable se rendre dans le village d’Aguas Calientes, qui est enfoncé dans la jungle. Nous pouvons se rendre dans ce village seulement par train ou à la marche. De Cuzco, plusieurs agences proposent des randonnées de 3 à 4 jours afin de s’y rendre. Nous aurions aimé prendre l’option de la randonnée de quelques jours, malheureusement, nous y sommes passés dans la saison des pluies et c’était dangereux à cause des glissements de terrain. Alors vu que le train était hors de prix, nous avons pris l’autobus qui nous a conduit jusqu’à la station hydro-électrique, qui se trouve à 2 heures de marche du village.
Nous avons marché 2 heures dans la jungle, le long du chemin de fer jusqu’au village d’Aguas Calientes, sous une pluie torrentielle.
Il a plu tout le temps de notre marche. Cependant la beauté du paysage qui nous entourait était complètement renversante.
Entouré de hautes montagnes rocheuses et possédant une végétation luxuriante, Aguas Calientes est un petit village qui se trouve au milieu de la jungle. Le village longe une rivière torrentueuse.
Enfin arrivés au village, nous étions trempés de bord en bord, nous avions besoin d’aller manger, il était grand temps. Habituellement, nous mangeons toujours dans les restaurants locaux, mais dans cet endroit, il n’y avait que des restaurants touristiques. Donc, nous sommes allés manger une truite dans un de ces restaurants où il est rare que nous y mettons les pieds. La facture était beaucoup plus élevée qu’à l’habitude, mais nous n’avions pas vraiment le choix.
La nuit a été longue pour Véro, elle a été malade toute la nuit à cause d’une intoxication alimentaire. Pour une fois que nous nous payons un restaurant plus cher et que nous ne mangeons pas dans un restaurant local, il a fallu qu’elle se fasse intoxiquer. Elle vomissait aux 10 minutes et elle n’a pas dormi de toute la nuit. Elle n’a jamais été aussi malade que ça. Le lendemain, nous avions une réservation pour aller au Machu Picchu, elle ne savait pas comment elle ferait pour y aller.
Depuis quelques mois, il est obligatoire de réserver notre entrée sur le site de Machu Picchu. Nous n’aimons pas réserver à l’avance, nous avons dû faire notre réservation 3 jours à l’avance. Nous aurions aimé faire « le Chemin de l’Inca » qui mène au Machu Picchu, mais pour faire cette randonnée, il faut réserver 1 an à l’avance, ce qui était impossible de faire pour nous.
MACHU PICCHU
Autant pour l’importance de ses ruines que pour la splendeur du lieu entourant celles-ci, le Machu Picchu est classé comme étant le monument le plus spectaculaire d’Amérique du Sud. Cette citée perdue est si mystérieuse, on ne sait toujours pas avec certitude s'il s'agit d'une ancienne forteresse, d'une ville ou d'un sanctuaire. L’existence du site a été ignoré pendant trois siècles tellement il est éloigné et inaccessible. Le Machu Picchu est, bien entendu, inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco. Depuis sa découverte, il reçoit plus de 450 000 visiteurs par an. Tristement, vu son énorme succès, le site se dégrade à une vitesse démesurée.
Cette citée perdue est, en fait, située à l'est de la Cordillère des Andes, au début de la forêt amazonienne. Les ruines, étant à 2 438 mètres d’altitude, sont dominées par deux montagnes, le Huayna Picchu, qui veut dire « jeune montagne » et le Machu Picchu, signifiant « vieux sommet », se trouvant à l’opposé du Huayna Picchu. S’étendant sur environ 530 m par 200 m, le site de Machu Picchu est constitué de 172 constructions, une falaise de 600 mètres de haut entoure la cité.
Nous nous sommes levés très tôt pour se rendre au Machu Picchu, nous avions au moins 1h30 de marche dans la jungle devant nous avant d’accéder au site. Vu la nuit que Véro venait de passer, elle se sentait terriblement faible, fatiguée et très découragée d’arpenter cette montagne abrupte afin d’atteindre le site. Dehors il pleuvait à verse, c’était plutôt décourageant. Cependant, nous avions déjà réservé notre visite des lieux, alors nous avons enfilé rapidement nos habits de pluie, nous avons pris notre courage à deux mains, Véro a retenu son envie d’être malade de nouveau et nous sommes partis en direction du fameux Machu Picchu sous la flotte.
En arrivant au Machu Picchu, la pluie nous a donné un court répit. Ce site perdu est fabuleux et vraiment impressionnant!
Nous sommes allés sur le sommet du Huayna Picchu afin d’apercevoir le site en hauteur. Après une heure de marche, nous sommes arrivés au sommet de cette montagne, malheureusement, encore sous la pluie.
Nous avons seulement eu quelques minutes d’éclaircie pour voir le Machu Picchu. Pendant le court instant que les nuages se sont dispersés, la vue était grandiose, c’est triste que nos photos ne soient pas très réussies. Ce fut un peu décevant, mais nous ne pouvons pas toujours avoir du beau temps, et évidement, la température ne se commande pas et ne se contrôle pas. Après 2 heures sur le Huayna Picchu, nous sommes retournés marcher dans les ruines en bas.
Nous avons décidé que ni la pluie, ni les malaises de Véro n’allaient nous faire manquer la visite de ce site si exceptionnel. Donc, c’est sous une pluie aussi exceptionnelle que le site, que nous avons fait notre visite. Le point positif, c’est que nous n’étions pas beaucoup à nous promener dans les ruines.
Nous avons fait le tour complet de celles-ci sans trop se préoccuper de nos corps trempés de bord en bord.
Nous avons quitté Machu Picchu en fin d’après-midi, nous avions encore une bonne heure de marche avant d’arriver au village. Ce sont les jambes mortes, l’estomac vide, nos corps grelottants et trempés que nous sommes enfin arrivés à notre hôtel. Le pire, c’est que nous n’avions pas de vêtements de rechange vu que nous avions tout laissé à Cuzco en apportant avec nous que le nécessaire.
Ce fut une très grosse journée épuisante.
Le lendemain matin, nous avons pris soin de mettre deux sacs de plastique dans nos pieds avant d’enfiler nos bottes, car ceux-ci étaient terriblement trempés. Empruntant le même chemin que celui qui nous avions pris pour se rendre dans le village d’Aguas Calientes, nous avons marché 2 h le long du chemin de fer pour nous rendre à la station hydro-électrique. Nous avions un rendez-vous avec un autobus qui allait nous reconduire à Cuzco.
Cependant, en arrivant, aucun autobus n’y était et les gens semblaient dire qu’il y avait un gros problème. Nous ne comprenions pas tout ce que les gens disaient, nous essayions autant que possible de comprendre, mais en plus de parler qu’en espagnol, ils parlaient d’une façon énervée et très rapide, alors ce n’était pas évident. Nous avons réussi, de peine et de misère, à comprendre qu’une partie du chemin avait été sectionnée par un glissement de terrain et que les autobus ne pouvaient se rendre jusqu’à nous. Nous devions attendre qu’ils trouvent un moyen de nous évacuer des lieux.
À cause de la langue, nous avions de la difficulté à comprendre ce qu’il se passait, nos vêtements étaient encore tous trempés, nos deux pieds, toujours dans les sacs de plastique, étaient dans deux bottes trempés, nous étions extrêmement inconfortables, fatigués, écœurés et nous n’étions pas sortis du bois (ou plutôt, de cette jungle).
Une dizaine d’autobus qui étaient, par chance, de notre côté du glissement de terrain a conduit tous les touristes coincés comme nous jusqu’à la zone critique. En arrivant sur les lieux, en effet, le chemin était bel et bien sectionné et nous ne comprenions pas pourquoi ils nous avaient tous apportés dans cette zone terriblement dangereuse. D’un côté, se trouvait le bord d’une falaise extrêmement abrupte et de l’autre, une falaise qui pouvait nous débouler dessus à n’importe quel moment. Nous avons demeuré à cet endroit pendant des heures, en fait, nous y sommes restés jusqu’à ce que le soleil se couche. Nous regardions les hommes refaire la section du chemin afin d’évacuer tous ces gens. C’étaient des manœuvres terriblement dangereuses! À toutes les fois que la pelle mécanique réussissait à aplatir une petite partie de la route, un nouvel éboulement survenait. Les gens se croisait les doigts pour ne pas que ça déboule à nouveau, mais à chaque petites lueurs d’espoir, la falaise s’effondrait à nouveau. Toute la falaise se désagrégeait petit à petit, roches, terres, arbres, plantes, tombaient dans la route improvisée que la pelle mécanique tentait de fabriquer. Tous les touristes, compris nous, attendaient patiemment que la route « très improvisée » soit enfin terminée. Regardant constamment en haut de nous pour ne pas que la falaise déboule sur nous, tout le monde s’attendait maintenant au pire, surtout lorsque la noirceur est survenue. À un moment donné, les travailleurs nous ont fait traverser de l’autre côté de l’éboulement, en se tenant tous par la main, nous avons traversé cette partie de la route à la course. C’était la galère!!!
Après des heures d’attente, un semblant de chemin avait été tracé, le premier autobus devait l’expérimenter, comme un cobaye. Le chemin ayant passé le test, tous les touristes applaudissaient, tout le monde est remonté dans leur autobus pour enfin partir, SAUF NOUS.
Nous étions 6 personnes dans notre autobus à rester là comme des cons. Notre chauffeur a essayé de traverser une fois la partie de chemin reconstruite, mais il est resté pris dans la vase, alors les gars sont allés l’aider à le déprendre en poussant sur l’autobus. C’était très dangereux car l’autobus glissait d’un côté et de l’autre dans la vase pendant que les gars le poussaient. En regardant la scène, Véro était persuadée que soit les gars allaient se faire pousser en bas de la falaise ou soit que la falaise, de l’autre côté, allait débouler encore, sur eux. Après qu’ils eurent réussi à sortir l’autobus de son trou, le conducteur nous a dit qu’il ne traverserait pas, il avait trop peur. FRANCHEMENT!!! Tous les conducteurs avaient réussi à traverser, tout le monde était déjà parti et lui, il a laissé 6 touristes sur le bord de la falaise. ON FAIT QUOI LÀ!!!
Il y a un garçon, il ne semblait même pas avoir18 ans, qui est venu nous voir pour négocier un prix pour nous apporter au premier village, de là, il aurait un autobus qui pourrait nous conduire à Cuzco. Nous ne voulions pas vraiment négocier un prix, lorsque nous avions déjà payé un conducteur qui venait de se dégonfler devant nous. Nous étions fatigués, nous comprenions seulement qu’à moitié ce que le garçon nous expliquait et n’oubliez pas que nous étions encore trempés de la tête aux pieds. La noirceur s’était installée, nous étions pris sur une minuscule route de gravier entre une falaise qui ne faisait que débouler depuis la matinée et un ravin. Nous étions 3 couples, nous nous sommes regardés et nous nous sommes mis à l’évidence. Nous n’avons pas eu le choix d’embarquer avec ce gamin pour qu’il nous conduise dans le plus proche village qui était à une heure de là.
Nous avions en mémoire le chemin qui nous a conduit jusque qu’ici il y avait deux jours, nous nous souvenions que c’était un chemin extrêmement dangereux. D’un côté, la toiture de la camionnette touchait presque aux parois rocheuses et de l’autre côté, les roues frôlaient le bord du ravin. Tout le long de ce chemin très sinueux, se trouvait un nombre impressionnant de petites croix qui étaient plantées en mémoire des personnes qui y ont perdu la vie. Encourageant n’est-ce pas!
Donc, la musique dans le fond, dans la camionnette qui sentait juste le lait suri, le gamin a appuyé sur la pédale, insouciant, il conduisait à une vitesse folle, quasi meurtrière. À chaque virage, nous étions certains que nous ferions un face à face ou encore pire, que nous passerions tout droit et tombions dans le ravin. Vu la noirceur, nous ne voyions pas grand-chose devant nous, nous pouvions apercevoir, qu’à certains instants, que le vide à côté de nous, comme un immense trou sans fond. Nous n’avions pas le contrôle, nos 6 vies étaient entre les mains d’un gamin. Les deux couples qui étaient avec nous se tenaient forts les uns contre les autres, sans jamais se lâcher, nous n’avons jamais eu peur comme ça de toute notre vie. Nous étions persuadés que c’était vraiment la fin, c’était ce soir là que la mort cognerait à notre porte, que nous aussi nous aurions droit à une petite croix, plantée au rebord de la falaise, en mémoire de nous. Véro se parlait toute seule afin de se maîtriser. Nous nous accrochions à ce que nous pouvions dans la camionnette afin de rester en place, et ce pendant une heure. C’était terrifiant!
Sérieusement, c’est à notre grande surprise que nous sommes arrivés au village sains et saufs. En sortant de la camionnette, c’est avec un grand sourire que le gamin nous a regardés en nous demandant de l’argent, il était très content de s’avoir fait un peu d’argent de poche.
Nous étions très contents d’être enfin arrivés au village et de constater qu’un autobus partait à l’instant pour Cuzco. Nous pensions que le calvaire était terminé et que nous n’avions qu’à se laisser conduire jusqu’à Cuzco, en prenant soin d’enlever nos pieds tout trempés des sacs de plastique. BIEN NON… Après environ 1 heure de route, il y a avait des réparations, une partie de la route avait été complètement arrachée, alors c’est là que l’autobus nous a laissés.
Dans le noir, nous avons traversé cette section de la route en traversant sur un petit pont de bois très douteux. Nous ne savions plus trop où nous allions, nous étions fatigués, n’avions rien mangé de toute la journée et nous n’avions rien compris aux explications données. Donc, nous suivions les deux couples d’espagnols qui étaient avec nous depuis le début de la journée, ils nous ont aidés. De l’autre côté du pont, il y avait plein de camionnettes, mais une seule était bonne, tous les gens profitaient de la situation pour arnaquer les touristes. Le pire, c’est qu’il n’y avait pas assez de place pour tout le monde dans la seule bonne autobus à prendre. Par chance, nous suivions les deux autres couples, nous avons accouru vers l’autobus et nous avons eu des places à bord. Nous étions bien contents! Par contre, lorsque le conducteur nous a avisés qu’il restait 5 heures de route à faire, nous étions découragés.
Nous sommes arrivés à Cuzco vers minuit et demi, nous n’avions pas mangé de la journée et tout était fermé. Par chance, l’homme de l’hostel, où nous avions laissé nos sacs, nous avait réservé une belle chambre avec un lit très douillet. Une bonne douche chaude nous a fait le plus grand bien. Nos bottes étaient tellement trempées qu’ils ont pris 4 jours à sécher.
Machu Picchu a été toute qu’une aventure, du début jusqu’à la fin, nous allons nous en souvenir très longtemps.
Salut Véro et Neil!
RépondreSupprimerQue de péripéties péruviennes! Ayoye, pauvre Véro, malade toute la nuit! Je ne sais pas ce qu'il y a au Pérou et en Bolivie, mais quand nous étions allées, nous avions été malades comme jamais! Plein d'intoxications alimentaires...On regarde votre blog pour planifier la Nouvelle-Zélande, Chili et Argentine. Merci de nous avoir écrit pour les infos sur la Nouvelle-Zélande!
Hasta la vista!
Karine