Pérou - Llachon, Arequipa, Cabanaconde

PÉROU

Avec une superficie de 1 285 220 km², le Pérou est le troisième plus grand pays de l’Amérique du Sud. Ce pays est entouré par l'Équateur, la Colombie, le Brésil, la Bolivie et le Chili en plus d’avoir un accès à l'océan Pacifique. Le pays a une population d’environ 30 millions d’habitants, dont 8,1 millions d’habitants seulement dans la capitale de Lima.

Le Pérou est divisé en trois régions distinctes :
La région côtière, à l’ouest, est un endroit désertique situé entre l’océan pacifique et la Cordillère des Andes. S’étendant sur près de 2 000 km, il y fait très chaud et il ne pleut presque jamais. Elle compte plusieurs stations balnéaires. Cette région représente que 11% du territoire du pays, mais plus de la moitié de la population y vive. La sierra, au centre, baigne dans la Cordillère des Andes, des montagnes culminant à plus de 6 000 m s’y trouvent. Dans cette région, le thermomètre descend souvent très bas. Elle représente 32% du territoire du Pérou et environ 32% de la population. La selva (la forêt amazonienne), à l’est, détient des sols extrêmement pauvres, en fait, ce sont les moins fertiles du monde. C’est probablement pour cette raison que c’est le territoire le moins peuplé du pays, comptant seulement 11% de la population, malgré que ce soit la région la plus vaste du pays en occupant 57% du territoire. La température y est très élevée et il pleut fréquemment.

La religion pratiquée est le catholicisme, des églises sont construites un peu partout dans les villes et elles sont toujours remplies à toutes les heures de la journée, autant par des jeunes que par des gens plus âgés. Cependant, la religion reste un mélange entre paganisme et catholicisme. Dieu est l’être supérieur, l’être suprême, mais les habitants adorent le Soleil, la Lune, la Terre… Les religions anciennes et la magie sont toujours présentes et importantes. Les rites, les danses et sacrifices sont encore pratiqués. Lors d’une nouvelle construction, ils posent en-dessous un fœtus de lama et dressent une croix au-dessus du toit pour protéger et apporter chance à la nouvelle maison. Lorsque les gens sont malades, surtout en campagne, ils font plus appel au curandero, un genre de guérisseur, qu'au médecin.


LES INCAS

Personne ne connaît vraiment l’origine exacte des incas, certains prétendent qu’ils viennent des plaines de l’Amazone et d’autres croient que le commencement de ce peuple provient de la matrice du monde, du lac Titicaca.

La construction de l’Empire Inca s’est faite progressivement. Vers l’an 1 200 les Incas construisent Curzo, qui signifie en quechua (un langage qui était déjà parlé avant les Incas) « le nombril du monde ». Ils consacraient leur temps à l'agriculture et à l'architecture. Les constructions les plus impressionnantes et les plus célèbres ont été construites dans le coin de Curzo, sur les crêtes de la vallée de l'Urubamba, dont Machu Picchu, Pisac et plusieurs autres. Après la construction de cet Empire, la domination du peuple Inca a duré, de 1438 à 1532, soit moins d'un siècle. L’immensité du territoire qu’occupait l’Empire Inca était impressionnante, il couvrait le Pérou presqu’en entier, la Bolivie, l'Équateur et une bonne partie de la Colombie et même du Chili. Leur but était d’être un peuple puissant, ils assimilaient les civilisations d’avant pour en faire un nouveau peuple uniforme. Ils pratiquaient plusieurs rituels, dont le sacrifice. Lorsqu’ils sentaient le danger approcher, comme une sécheresse ou l’éruption d’un volcan, ces rituels étaient pratiqués sur des enfants.

Aujourd’hui, plusieurs traces de leur passage sont encore présentes et c’est un privilège pour nous de pouvoir avoir la chance d’admirer leurs impressionnantes constructions, qui sont construites avec habileté.



LLACHON – 2 JOURS

Nous sommes arrivés au Pérou dans la ville de Puno, depuis la Bolivie. Sans trop s’attarder dans cette ville, nous nous sommes rapidement dirigés vers le petit village de Llachon, un endroit plus petit que la ville de Puno et beaucoup plus authentique qui se trouve sur le bord du lac Titicaca. De la station d’autobus de Puno, nous avons demandé à un « tuk tuk » (petit taxi) de nous mener à quelque part où nous pourrions prendre l’autobus qui se rend dans ce village. À partir de ce moment, nous ne savions pas trop où nous allions, nous nous laissions guider par les habitants. La seule chose que nous savions c’est notre destination, Llachon.

Arrivés sur le coin d’une quelconque rue de la ville de Puno, il y avait définitivement une petite camionnette qui partait en direction de ce village. En fait, il allait dans le village de Capachica qui se trouve à une heure de Llachon, mais les gens nous disaient qu’à Capachica il y aurait une autre camionnette qui se rendrait à Llachon. Nous commençons à être habitués, comme en Bolivie, il fallait prendre une camionnette, sur le bord du chemin, qui nous conduisait dans un village, de ce village il fallait prendre une autre camionnette, toujours sur le bord du chemin, qui se rendait dans un autre village et ainsi de suite jusqu’à notre destination. Disons qu’il faut faire confiance en ce que les gens nous disent avant d’entreprendre un tel voyage.

Donc, nous embarquons dans la minuscule camionnette qui loge, en temps normal, 11 personnes en comptant le conducteur. Cependant, nous y étions 17 personnes, mais bon, oublions les normes, nous étions un peu tassés c’est tout. Arrivés dans le village de Capachica, tout a bien été, il y avait une camionnette qui allait partir dans le village de Llachon d’un moment à l’autre. Lorsque le conducteur nous a aperçus, il a demandé à tout le monde, qui était déjà assis dans la camionnette, de nous laisser deux places assises à côté de l’autre. C’était très aimable de sa part, mais assez gênant. Ces gens voient rarement des étrangers, les enfants parlaient de nous dans l’oreille de leur mère, c’était assez drôle, nous les intriguions énormément. La camionnette était pleine à craquer, nous étions 23 personnes à bord. Incroyable! Nous étions des intrus à travers eux.

Sur la route, nous regardions à l’extérieur, c’était pauvre, il y avait seulement des maisons bâties avec des blocs en terre cuite. Habituellement les maisons en terre cuite que nous voyions sont recouvertes d’un matériel faisant des murs lisses, mais celles-ci n’étaient pas recouvertes, ce n’était que des blocs en terre cuite, laissant probablement passer l’air frais et l’eau entre les blocs. Nous étions les seuls étrangers, il n’y avait aucun touriste à des kilomètres. Nous avons eu un moment d’inconfort, surtout lorsque les locaux nous ont demandé où nous pensions passer la nuit. Un peu plus tôt dans notre voyage, au Chili, nous avions rencontré deux voyageurs qui nous avait conseillé d’aller voir cet endroit très authentique et une fois arrivés au village, de demander Félix. Alors, nous avons répondu, un peu craintifs, que nous allions chez Félix. Nous avons été soulagés par leur réaction, Félix existait vraiment, nous espérions qu’il soit à son domicile ce jour là.




Enfin arrivés dans le village de Llachon, nous avons demandé où se trouvait la résidence de Félix et un gentil monsieur s’est offert pour nous y conduire. Ouff!!! Les gens du village étaient d’une grande gentillesse avec nous. Après quelques minutes de marche, nous avons aperçu au loin un homme, abordant un grand sourire, nous envoyer la main. Est-ce que c’était Félix? Presqu’incroyable à y croire, il était dressé devant sa maison, nous invitant, comme s’il nous attendait.

La maison de Félix


Il nous a accueillis chaleureusement dans sa demeure, il nous a présentés à sa femme et ses deux enfants. Il nous a laissé le temps de poser nos affaires dans une des chambres de la maison avant de nous servir un maté bien chaud et des petits pains que sa femme venait de préparer pour nous. Quelle courtoisie et quelle gentillesse de la part de cette famille. Il nous a indiqué où se trouvait les plus beaux points de vue de son village, il voulait bien faire ça.

Lorsque nous partions de sa demeure, son chien, que nous avons surnommé, Shadow, nous suivait partout où nous allions, comme un chien de garde. Il partait avec nous et revenait avec nous.




Nous mangions les bons repas que sa femme nous préparait et nous servait avec amour. Pour le petit déjeuner, il y avait beaucoup trop de nourriture, mais nous mangions tout de peine et de misère pour ne pas les offusquer.

Lorsque nous avons quitté la maison de Félix, sa femme et lui sont venus nous faire des adieux avec toute leur sincérité, c’est une vraie bonne famille. De la maison à l’endroit où nous devions prendre la camionnette qui retournait à Puno, nous avions au moins trente minutes de marche pour s’y rendre. Encore une fois, nous faisions confiance aux habitants lorsqu’ils nous disaient que la camionnette passerait à une heure fixe, nous n’étions jamais certains, car ils ne disaient jamais la même heure. Comme toujours, Shadow, nous a suivis lorsque nous sommes partis de la maison, il nous a accompagnés tout le long du trajet. C’était un bon chien!

Nous avons passé un bon moment tranquille chez Félix, ce fut une belle expérience à vivre.




Pour le retour, ça n’avait pas d’allure, nous étions 26 à bord de la petite camionnette pendant une bonne 1½ h entassés comme des sardines. Les habitants de ce village sont très gentils, mais ils sentent mauvais. Ils ne se lavent pas souvent, mais nous les comprenons un peu, il fait très froid et ils n’ont que de l’eau froide pour se laver et un peu d’eau qui a été réchauffée par le soleil de la journée, ça sentait mauvais dans la camionnette.



AREQUIPA - 2 JOURS

Arequipa, qui est à 2 335 mètres d’altitude, est la deuxième ville la plus peuplée du Pérou après Lima. Située dans les Andes, elle est construite au pied du volcan Mitsi, culminant à 5 822 mètres. Le Mitsi est situé entre les volcans Chachani et Pichu Pichu, que nous aurions aimé grimper, mais l’excursion était malheureusement trop chère et nécessitait de l’équipement que nous n’avions pas en notre possession.




Plusieurs bâtiments de la ville sont construits avec la pierre volcanique blanche des volcans.




Nous retrouvons dans cette ville le couvent Santa Catalina qui est le plus grand couvent du monde.




Nous avions lu certaines recommandations face à cette ville qui est classée assez dangereuse. Il fallait être très prudent, cette ville est réputée pour ses taxis qui agressent les touristes, il ne fallait pas monter avec le premier venu. Nous avons eu de la chance, lorsque nous sommes allés sur le bord de la rue afin d’appeler un taxi, un policier s’est précipité sur nous. Il a pris en note notre nationalité et notre destination, il nous a lui-même appelé un taxi et a pris en note les informations du conducteur, son nom, son numéro de licence et ses plaques. Nous nous sommes fait prendre en main par un policier et nous étions en sécurité. Nous n’avions jamais vu ce genre de protocole auparavant.





CABANACONDE – 2 JOURS

Nous nous sommes rendus dans le village de Cabanaconde, qui est à environ 180 km d’Arequipa, pour faire une randonnée dans le Canyon de Colca.




Pour s’y rendre, ce fut l’horreur! Au début, nous étions assis dans l’autobus sur nos sièges que nous avions achetés, mais nous avons fait un arrêt dans un village où nous en avons profité pour aller à la toilette. Cependant, en revenant, nous avons eu peine et de misère à entrer dans l’autobus, car un nombre incalculable de gens venaient d’y entrer. Il fallait oublier nos sièges, nous avons fait le reste du trajet, plus de 2h, debout entassés comme jamais. L’autobus était plus qu’à sa pleine capacité, c’était inhumain d’entasser autant de gens dans un autobus, nous avons presque suffoqués. Des gens étaient assis sur le dossier des sièges et le reste, debout dans l’allée, accoté les eux sur les autres. En plus que le chemin que nous avons entrepris était sur le bord d’une falaise, c’était dangereux, nous ne voulions pas regarder en bas. Nous pensions mourir, il fallait garder notre contrôle et prendre de bonnes respirations. Ce fut un voyage d’enfer!




Sains et saufs, nous sommes arrivés dans le village de Cabanaconde, qui se trouve à 3 287 m d’altitude. Nous avons revu nos amis que nous avions croisés plus d’une fois en Bolivie. Nous étions très contents de se revoir, nous avons passé une belle soirée en leur compagnie. Dans cette soirée, nous avons rencontré plein de gens formidables, dont deux Québécois. Les propriétaires de l’hostel jouaient de la musique et tout le monde chantait c’était très sympathique comme soirée.





LE CANYON COLCA



Profond de 3 400 m, le Canyon de Colca est le deuxième plus profond canyon au monde. Il a été longtemps considéré comme le plus profond au monde, mais le Canyon de Cotahuasi, qui se trouve très près de celui-ci, est encore plus profond avec une profondeur de 3 535 m.




Laissant nos sacs à dos à l’hostel, nous sommes partis plus légers avec seulement un petit sac. Les gens font ce sentier en 2 ou 3 jours, alors nous avions apporté avec nous que le strict nécessaire. Nous avions dans l’idée de faire cette randonnée en 2 ou 3 jours comme tout le monde. Finalement, nous avons fait le tour complet du sentier, en bifurquant du sentier pour aller voir un joli village caché dans la haute montagne, en une seule journée. Encore une fois nous avons surpris tout le monde. Nous ne comprenons pas vraiment pourquoi les gens le font en 2 ou 3 jours, à part la dernière montée qui a été quand même très difficile, nous avons trouvé ce sentier assez accessible. Nous sommes partis de l’hostel à 8h10 du matin et nous y sommes revenus vers 5h30, tout en prenant le temps de faire de belles photographies et de prendre une pause pour dîner. Nous trouvons que c’est une bonne journée de marche, mais amplement faisable.

Tout au long de cette journée, nous y avons vu de jolis paysages.




Du village de Cabanaconde, qui est à 3 287 m d’altitude, nous nous sommes arrangés pour trouver le début du sentier qui s’est avéré assez facile. Nous avons descendu le canyon jusqu’à son plus bas pour remonter vers le village de San Juan De Chuccho qui est à 2 300 m d’altitude.




Nous avons poursuivi notre route en montant à 2 800 m dans le joli village de Tapay.






Nous avons fait le tour de ce village qui était très mignon et authentique.








Nous nous sommes arrêtés pour luncher, devant nous, nous avions une vue magnifique.

Ensuite, nous nous sommes dirigés, en redescendant un peu, vers le village de Malata qui se trouve à 2 660 m d’altitude, en passant par le village de Cosnirhua.




Nous avons poursuivi notre descente jusqu’à l’oasis, à Sangalle qui est au bas du canyon, à 2 180 m d’altitude. Nous étions au creux du canyon et c’était vraiment beau.




Enfin, il a bien fallu remonter ce canyon jusqu’en haut, alors nous avons entrepris une montée de 1 100 m de dénivelée et le sentier était très abrupt. Nous avons pris 2h30 à monter cette dénivelée, ça n’a pas été facile, rendus en haut du canyon, nous étions assez fatigués. En gros, en partant à une altitude de 3 287 m, nous avons descendu le canyon d’un côté jusqu’en bas, nous l’avons remonté de l’autre côté jusqu’à 2 800 m, pour redescendre jusqu’en bas avant de le remonter, jusqu’au village de Cabanaconde à 3 287 m d’altitude. Les gens n’en croyaient pas leurs yeux de nous voir de retour au village dans la même journée, quand habituellement les gens le font en 2 ou 3 jours. Cependant, comme nous l’avons déjà expliqué ci-dessus, ce n’était pas une randonnée si difficile que ça, en excluant la dernière montée, évidement.




Ce fut une belle journée, nous avons eu droit à une très belle température et nous avons vu de beaux paysages toute la journée.



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