Inde - Varanasi (Bénarès)

Varanasi (Bénarès) - 5 JOURS



 
Varanasi, aussi appelée Bénarès est l'une des plus vieilles villes du monde. C’est aussi un des lieux les plus saints pour l’hindouisme. Des centaines de milliers de pèlerins qui, à chaque année, se rendent dans cette ville pour s’y baigner dans le Gange ; les eaux de ce fleuve sont censées laver les gens de tous les péchés, car c’est un fleuve sacré. C’est à Varanasi que les hindous viennent mourir pour rompre le cycle de la réincarnation, car pour eux, le corps est simplement une enveloppe et que pour enfin leur âme atteindre le nirvana. Pour ce faire, ils se servent de la crémation et la célébration se déroule dans un Ghât.



Manikarnika Ghât est le principal ghât de crémation, le plus ancien et le plus sacré de Varanasi. Le vœu le plus cher pour un hindou est d’être incinéré à cet endroit et que ses cendres soient jetées ensuite au Gange, dans ce fleuve sacré. Par contre, ils ne peuvent pas tous se permettre, car ça peut coûter jusqu’à 1 300 $ (CAD), tout dépend de la qualité du bois. Alors vous comprenez que pour eux, ils doivent probablement économiser toute une vie pour pouvoir se permettre de se faire incinérer pour enfin de rompre le cycle de la réincarnation.

Le corps est brûlé en public, aux yeux de tous, c’est horrible pour nous de voir des corps à 10 mètres de nous et de sentir cette boucane, nous nous aurions cru dans un film d’Hitler. Les gens qui y sont brûlés sont enfin libérés du cycle des renaissances pour atteindre le nirvana et tous les restes mortels sont confiés aux flammes et y reposent dans la paix éternelle en y restant dans le feu. Ensuite, les cendres sont déversées dans le Gange. Ce feu est éternel, ils disent qu’il ne s’est jamais éteint depuis plusieurs milliers d’années. Manikarnika Ghât symbolise la création et la destruction. Pour l’hindou cette mort est vue comme une libération!



 
Mais ce ne sont pas tous les hindous qui se font incinérer de la sorte, les nouveau-nés, les femmes enceintes, les morts d’une maladie, les victimes de serpents et les vaches en sont exemptés car ils sont considérés comme purs. Ils jettent ces corps directement dans le fleuve, sans les brûler.

Les cadavres sont enveloppés seulement d’un sari de couleur, rouge pour les femmes, blanc pour les hommes et doré pour les vieillards. Les cadavres sont attachés sur une planche avec des bambous pour les transporter et arrivent de tous les coins de l’Inde, par tous les moyens de transport possible. C’est pourquoi nous y avons vu, durant le jour, des gens en transporter en pleine rue et durant la nuit nous pouvions entendre des rituels, juste à côté de notre chambre.

Ils y a des cérémonies de crémations dans certaines Ghâts 24 heures sur 24 et ils brûlent tous les jours environ 240 cadavres par Ghât. Les cadavres attendent leur tour pour se faire incinérer et que leur cendre soit ensuite déversée dans le Gange, le fleuve sacré. Le même fleuve où ils lavent un peu plus loin les vêtements, la vaisselle et leur propre corps pour se purifier… Assez dégoûtant et difficile à voir pour des occidentaux que nous sommes, nous n’aimerions pas se baigner à côté d’un nouveau-né mort ou autre.




Lors de la crémation, pour nous, il règne une atmosphère très morbide, mais pour eux, c’est une ambiance sereine face à la mort, les gens sont calmes, silencieux, ils ne sont pas tristes. Les gens qui viennent y porter un membre de leur famille repartent aussitôt que le corps est mis au bûcher, laissant l’homme qui s’occupe du feu remuer les cendres avec un bâton, nu-pieds sur la plate-forme brûlante. Nous croyions que la famille ne reste pas là pour aider l’âme à atteindre le nirvana, car dans la tristesse, l’âme aurait de la difficulté à y arriver.



 
Avant d’aller souper sur le toit d’un hôtel, avec une vue splendide, nous avons fait un tour de bateau sur le Gange pour assister à une cérémonie Indouisme, un rituel de feu et de purification.



Ce fut une belle soirée calme que nous avons vraiment appréciée.




Le quartier où nous avons logé à Varanasi est un réel labyrinthe avec toutes ces ruelles entrecroisées, difficile de s’y retrouver. Ici, lorsque le soleil se couche, il est préférable, pour nous, de rester à notre hôtel ou du moins de ne pas trop s’en éloigner. Dans les rues principales, le bouillonnement humain est toujours présent, comme dans la plupart des grandes villes de l’Inde.


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RÉFLEXION SUR L’INDE

NOUS SOMMES CHANCEUX DE POUVOIR AVOIR LE CHOIX, C’EST ÇA LA RÉELLE LIBERTÉ!

Avoir la chance de faire des choix de vie, de profession, d’avoir un statut social, n’est acquis pour personne, mais lorsque nous voyions de nos propres yeux tous ces gens, TROP DE GENS, à la rue à côté de nous, nous tirant le bout du gilet pour avoir quelque chose à manger. La réflexion «Rien n’est acquis dans la vie » prend tout un sens et nous pouvons la comprendre plus que jamais. Lorsque nous voyions des familles avec des petits bébés dans les rues à lutter contre le froid des nuits et la chaleur étouffante des jours, à essayer de manger. Eux ne pensent probablement pas à leur avenir, ils pensent qu’au lendemain. Ce n’est pas ça vivre sa vie, c’est plutôt de la lutter jour après jour. Toujours être en mode de survie doit être très épuisant.

Beaucoup de trop gens en Inde n’ont pas le droit de rêver, mais seulement d’espérer, c’est moins douloureux. À quel avenir peuvent-ils penser lorsqu’ils sont parents et vivent à la rue, enseignant à leurs enfants à se débrouiller comme ils peuvent et eux feront de même un jour. Tous les gens sur cette terre devraient avoir le droit d’avoir au moins l’essentiel pour vivre et c’est épouvantable de penser qu’il y a seulement le tiers de la population mondiale qui a la chance de vivre dans un bon pays développé.

Nous sommes si heureux et nous nous comptons énormément chanceux d’être Canadiens. De pouvoir avoir une bonne éducation, de pouvoir étudier, de pouvoir penser à notre avenir pour devenir qui nous voulons être et comment. Avoir le choix, avoir le droit de rêver!!! C’est incroyable toutes les opportunités que nous avons dans notre pays, avec plein de possibilité, de chemins différents que nous pouvons prendre pour réaliser nos rêves. Nous nous trouvons extrêmement privilégiés de pouvoir réaliser notre rêve, Neil et moi, chaque choix comporte certainement beaucoup de concessions, l’un ne va pas sans l’autre dans la vie, mais nous avons le choix. C’EST ÇA LA LIBERTÉ!!! Nous aimons mieux vivre de projets et d’amour que vivre d’espoir!

N’ayez pas peur de votre lendemain, d’entreprendre vos rêves les plus fous, faites ce que vous aimez, croquer dans la vie à pleine dent et prenez conscience que vous êtes chanceux de pouvoir le faire. VIVEZ!!! C’est ça le bonheur dans le fond, avoir la possibilité, prendre des choix et d’aller dans la direction que nous nous sentons le mieux pour être heureux.

Peu importe le statut social que nous pouvons avoir, il faut être fier d’être né dans un beau pays comme le Canada (Notre pays). Un pays ouvert, riche qui ne laisse pas son peuple mourir dans les rues, avec plein d’organismes qui viennent en aide aux plus démunis. Dans notre pays, même le plus pauvre des plus pauvres à la rue peut aller manger et coucher au chaud dans des organismes gratuitement ou presque.

Malgré toute cette pauvreté, en Inde, il n’y a pratiquement pas de suicides, alors difficile de comprendre qu’il y en a tant dans notre beau pays. Notre province, le Québec, demeure un des endroits en Amérique où le taux de suicides est le plus élevé.

En Inde, il y a beaucoup trop de gens qui nous font pitié. Quels autres sentiments pouvons-nous exprimer que de la tristesse et avoir de la pitié? Nous nous sommes déjà fait dire qu’avoir de la pitié envers quelqu’un n’était pas bien, qu’il était mal d’exprimer ce sentiment à l’égard des autres. Mais franchement, nous aimerions savoir pourquoi? Quel est le bon sentiment à ressentir face à tant de détresse humaine? Nous réfléchissons encore sur ce…mais ce ne sont que des réflexions après tout, personne ne détient la vérité, se sont que des perceptions. Des perceptions qui changent d’un individu à l’autre tout dépend de leur passé, de leur présent et de leur prospection future de la vie.

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L’INDE, UN PAYS MARQUANT

Après avoir passé 28 jours en Inde, nous ne pouvons qu’être marqués à jamais!!!

Parfois nous retenions nos larmes devant des enfants beaucoup trop jeunes pour être orphelins, nu-pieds, presque pas habillés, sales, sans éducation, venir nous tendent la main pour avoir de l’argent. D’autre fois nous étions choqués et nous nous sentions agressés par eux et notre patience s’effritait.

Pouvons-nous s’habituer à tout ça? Nous avons peine à le croire, mais oui, s’habituer nous avions guère le choix, mais sans rester indifférents et insensibles à tous ces pauvres gens, à tous ces pauvres enfants orphelins qui se font tasser comme des chiens. C’est difficile à voir et à comprendre, mais nous avons dû s’y habituer!

En Inde, comme chez nous, il y a une classe pauvre, une classe moyenne et une classe riche. Mais ici, la classe pauvre est assez populeuse, ce sont les gens à la rue qui luttent pour survivre, la classe moyenne, c’est ceux qui vivent en grosse famille avec le minimum de confort et font comme ils peuvent. La classe riche, ce sont les gens qui travaillent pour le gouvernement ou qui ont un commerce. Ceux qui peuvent avoir deux boulots à la fois et qui travaillent au minimum 6 jours sur 7. Bref, ce ne sont vraiment pas les mêmes classements sociaux que chez nous. Nous avons parlé avec des gens qui se considèrent dans la classe plus confortable, ils ne peuvent concevoir que nous voyageons ainsi et que dans notre pays, nous partons de la maison jeunes et que tous les gens de la famille peuvent vivre CHACUN DANS SA PROPRE MAISON tout en ayant suffisamment d’argent pour vivre.

2 commentaires:

  1. Allô vous deux...
    Votre témoignage m`a vraiment frappé...je suis conciente de vivre dans un très beau pays que le CANADA..Nous sommes gaté..nous avons tout ce que nous voulons..¨ca fait réfléchir.....
    Je vous encourage de continuer et a nous faire vivre ce que nous ne pouvons pas voir..Merci très intéressant....
    On vous aime Réal...Micheline..xxxxx

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  2. Allô Véro et Neil,
    Merci de nous faire partager votre expérience et de nous faire connaître ce qui se passe à l'extérieur de notre confort, on peut en entendre parler mais le voir et le vivre comme vous deux présentement c'est autre chose, cela nous fait réfléchir et nous fait apprécier encore plus notre pays.
    On pense fort à vous deux
    Carole et Serge
    xxxxx

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Parole de Chanson - Eddie Vedder

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