Inde - NEW DELHI ET JAILASMER

L’inde, 1, 16 milliard d'habitants (estimation 2009), dont 31 % âgés de moins de 15 ans où le taux d'alphabétisation est de 59 %. L'ONU estime que d’ici 2 035 l’Inde dépassera la population de la Chine (1,44 milliard d’habitants) et deviendra par le fait même le pays le plus peuplé du monde atteignant environ 1, 5 milliard d’habitants.

NEW DELHI - 4 jours

Nous sommes arrivés par avion à Delhi en soirée, nous étions les seuls blancs à bord, tout le reste était des Indiens. Ils n’ont pas l’air à voyager souvent car en sortant de l’avion, tout le monde se prenait en photo avec l’avion l’air tout fier.

Une fois rendus à notre hôtel, dans Old Delhi, nous avons été estomaqués par la puanteur nauséabonde, la pauvreté, la pollution, le smogue, l’insolubilité, les mendiants errants partout dans la ville, PARTOUT, un vrai dépotoir à ciel ouvert, on aurait dit y voir un camp de réfugier. Juste en sortant du taxi, il a fallu enjamber un gros tas d’excréments humains. Le seul moyen de respirer dans cette ville était lorsque nous avions notre foulard nous cachant le nez.

Dans les rues il y a de nombreux jeunes orphelins de 7 à 15 ans, parfois même encore plus jeune, des jeunes mamans de 12 ans tenant leurs enfants en quêtant. C’est assez difficile de voir toute cette pauvreté et cette misère, c’est indescriptible, il faut le voir pour le croire. Il y a peu de vraies maisons, en tout cas pas dans les 3 à 4 quartiers que nous avons visités. Ils vivent carrément dans les rues, ils s’arrangent avec ce qu’ils peuvent, le plus souvent, avec des toiles servant de toits où ils se réchauffent à l’occasion en faisant brûler tout ce qu’ils peuvent trouver. Ils font même sécher les excréments pour s’en servir comme combustible, ce qui explique la puanteur dans les rues en plus de tous les égouts qu'il faut contourner en marchant.

C’est surréaliste de tout voir ça en pensant à la vie que nous menons dans notre pays, c’est un autre monde. Les questions qu’eux doivent se poser à tous les jours, c’est de s’acheter un gilet à se mettre sur le dos ou bien manger? et encore… Comment survivre au lendemain? Vous comprendrez après lecture de ceci pourquoi nous n’avons pris aucune photo, cela aurait été très grossier de notre part.

Notre première impression (j’espère qu’elle changera) c’est que les gens sont impolis, très mal élevés, ils crachent partout et ils vont le chercher loin dans la gorge et rotent sans gêne et dans notre face… c’est tout simplement dégoûtant!!! Ils poussent toujours, tout le monde se bouscule comme s’il n’aurait pas de place, ici, c’est la loi de la jungle, c’est chacun pour soi.

Lorsque nous marchions dans les rues au travers des touk touk, des charrues tirées par des bœufs, des autos, des vélos et de tous les autres piétons, nous avions du mal à marcher et c’était très dangereux de se faire piétiner. Un vrai bouillonnement humain, ça c’est tout que du trafic!

Neil s’est fait rentrer dedans par un bœuf en essayant d’éviter de se faire écraser par un gros camion. Nous avons tellement eu peur qu’il se fasse transpercer le cou par les cornes du bœuf, qu’après l’incident, nous tremblions de tout notre corps.

Le Fort rouge

Nous avons fait une courte visite du fort rouge qui a été peu intéressante, mais le fort est quand même beau de l’extérieur.

Le 31 décembre au soir, nous sommes allés acheter un flacon de fort pour célébrer un peu et pour essayer d’oublier tout ce que nous voyions. Il n’ont pas d’argent, mais en entrant dans le liqueur store, tout le monde se bousculait, criait en montrant leur argent, une vraie vente aux enchères, il a fallu se battre pour en acheter. Une vraie bousculade!!! Véronique a même aidé un jeune homme en le tirant brusquement par le gilet pour ne pas qu’il se fasse piétiner par les autres.

Nous sommes contents quand même d’avoir pu constater de nos propres yeux ce qu’est la vraie pauvreté, la vraie misère humaine, mais nous aimerions voir de belles choses pour plus apprécier l’Inde. En espérant que ça sera le cas dans les prochaines villes que nous visiterons.

 

JAILASMER - 2 jours

Après 17 heures (920 km) de train nous voilà enfin arrivés à Jaisalmer, la route n’a pas toujours été facile, par moment, le train était bondé à pleine capacité, les gens s’assoyaient presque sur nous. La nuit a été plus que très froide avec tous les trous et les portes ouvertes du train, nous avons été capables de dormir quelques heures tout en nous attachant à notre sac pour ne pas se faire voler. Ils avaient au moins une vingtaine de paires de yeux qui nous fixaient de la tête aux pieds très intriguées par nos différences. Lorsque nous avons placé notre lampe frontale sur notre tête, ils en revenaient tout simplement pas de voir ça, ils ne comprenaient pas ce qu’ils voyaient.

Jailasmer, un petit village de 2, 5 km mais comptant 50 000 habitants. Bel endroit avec un fort surplombant le village. Nous nous sommes baladés à travers les murs fortifiés en profitant enfin du soleil et du fait que c’est beaucoup plus silencieux et moins pollué, quoi que nous sentions encore l’odeur d’excréments.

Nous avons enfin eu une très belle journée!!! Nous avons loué une moto pour se rendre dans le désert à 80 km du Pakistan. Nous avons roulé pendant une bonne heure le vent dans les cheveux pour s’y rendre.

Rendus dans le désert, nous y avons fait une balade d’une heure en chameaux dans les dunes de sables. C’était incroyable de voir toutes ces dunes de sable, sûrement pas aussi beau que dans le désert du Sahara, mais en Inde nous n’aurions pas cru voir ça. Nous avons beaucoup apprécié notre balade.

À Jailasmer, nous avons couché dans un bel hôtel à 250 Roupies par nuit (5$ CAN.) oui oui seulement 5$ CAN, c’était quand même très bien, nous avons même eu la chance de pouvoir prendre une douche chaude, ce qui est presque impossible à avoir en Inde. Nous n’avons pas été malade encore, nous mangeons bien, mais seulement végétarien, car nous avons commandé une fois du poulet et il n’était CARRÉMENT PAS CUIT. Nous ne prenons aucune chance d’être malade avec la nourriture, de toute façon la nourriture végétarienne Indienne est excellente, nous adorons.

Un soir, nous marchions calmement dans la rue et il y a un touk touk (petite automobile à 3 roues) qui a zigzagué pour venir nous frapper, un maudit fou!!! Nous aurions pu se faire écraser, Neil a sauté d’un côté et Véronique a eu la roue d’en avant entre les jambes, nous étions certains que nous étions en train de nous faire attaquer. Mais par la suite nous sommes partis rapidement sans rien dire et tout c’est bien passé, mais si nous ne nous faisons pas écraser ici, c’est certain que nous allons mourir du cœur.